Le lendemain matin, chez Marianne.
La propriétaire des lieux se lève tout doucement pour ne pas réveiller James.
Puis elle choisie rapidement quelque chose à se mettre.
Alors qu'elle termine de se coiffer, elle voit l'heure et s'oblige à réveiller l'avocat.
- James... James. Commence t-elle tout bas. James, réveillez-vous.
- Mmmh, Isa? Dit-il sans ouvrir les yeux.
- Quoi? Interroge t-elle étonnée.
James se réveille réellement et prend conscience de son erreur. Il se relève alors et fait comme si de rien était.
- Désolé je... j'étais dans mon rêve, lâche Monsieur Gordon. Bien dormi?
- Euh... James, il est presque 7h45, votre fils, rappelle t-elle.
- Oh mince! S'exclame t-il en se levant d'un bond. Faut que je me dépêche!
Lorsqu'il est habillé, il vient auprès de la jeune femme et prend un instant.
- Cette nuit était merveilleuse, dit-il en lui tenant les mains.
- C'est gentil, répond t-elle confuse.
- Vous n'avez pas l'air convaincue, constate James.
- Non c'est... c'est pas ça, bafouille t-elle. Je me disais... sommes-nous ensemble?
- Bien sûr! Quelle question! Je dois vraiment y aller, reprend t-il en consultant l'heure, mais je vous rappelle dans la journée.
Monsieur Gordon termine en embrassant tendrement Marianne...
… puis il part jusqu'à la maison de location pour prendre le relais avec la nounou.
>>>
Peu après le départ de son nouveau petit-ami, Marianne s'est fait couler un bain...
… pendant lequel elle se remet à penser à la nuit passée avec James, mais aussi à Vincent qu'elle ne peut s'empêcher d'avoir dans la tête.
Quand elle ressort de la salle de bains et une fois habillée, elle consulte son téléphone portable et y découvre quatre textos.
Marylou : Salut grande sœur. Je voulais juste te dire que je pense à toi, et j'espère que tu m'en veux pas pour ce que j'ai dit. Bisous.
Karim : Bonjour! Il faudrait qu'on s'organise pour la promotion de ton quatrième bouquin vu que tu as dit qu'il était bientôt fini. L'éditeur et moi-même sommes prêts! À plus.
Marylou : Re, j'espère vraiment que tu fais pas la tête, je t'aime ma sœur, et je veux pas qu'on s'embrouille pour une histoire de mecs. Bisous.
Vincent : Coucou. Le gars pour ta voiture sera à mon garage à 13h30, tu pourras négocier avec lui. À tout! Bisous.
Après avoir répondu à tout le monde, Marianne décide de peindre une nouvelle toile.
Près d'une heure plus tard, la jeune femme reçoit un appel de sa petite sœur.
- […] Et comme tu as mis du temps à répondre comparé à d'habitude, je me demandais si tu allais bien ou si c'est parce que tu faisais la tête, dit Marylou.
- Non... non, répond Marianne. C'est que j'étais occupée et j'ai pas calculé mon portable jusqu'à tout à l'heure. En fait je... j'étais pas seule.
- Oh oh! S'exclame joyeusement Marylou. Raconte!
- Hé bien... il n'y a pas grand chose à raconter, j'ai dîné avec James au restaurant et nous avons terminé la soirée et la nuit dans mon lit, avoue Marianne.
- Tu regrettes? Demande Marylou.
- Franchement? Oui, répond la propriétaire des lieux.
- Pourquoi? Je croyais qu'il te plaisais cet homme, rétorque Marylou.
- Oui... bien sûr qu'il me plaît, dit Marianne. Je le trouve gentil et charmant mais...
- Mais? Répète Marylou.
- Je m'étais promis de ne plus coucher avec un homme sans être sûre de mes sentiments et... des siens, explique Marianne. Et là... je crois que je suis bien loin du compte. Je m'en veux d'être allée aussi loin.
- Tu veux pas m'expliquer comment ça s'est passé? Interroge Marylou.
- Hé bien... au resto, on discutait et il m'a demandé si nous pourrions vivre quelque chose tous les deux. Je lui ait dit que je ne voyais pas ce qu'on pourrait vivre exactement vu qu'il part la semaine prochaine. Il m'a alors répondu qu'il pouvait revenir de temps en temps. Quand nous sommes sortis pour marcher un peu, il m'a embrassé mais je pense qu'il a dû sentir que j'étais pas vraiment... réceptive on va dire. Alors il a arrêté en s'excusant, puis sans réfléchir, je l'ai embrassé à mon tour. Ça a duré plusieurs minutes et quand il m'a dit qu'il avait envie de... de moi... j'ai proposé à ce qu'on aille chez moi. Il a accepté immédiatement et à peine on est arrivés qu'il a commencé à me déshabiller et nous l'avons fait, explique Marianne honteuse.
- Pourquoi tu as cette petite voix d'un coup? Il était nul? Demande Marylou.
- Oh mais non... ça n'a rien à voir, dit la jeune femme à lunettes, mais... ça aurait dû se passer autrement.
- Genre? Réclame Marylou.
- J'aurais aimé qu'il cherche un peu à visiter les lieux, qu'on discute avant qu'il me saute dessus, rétorque Marianne, tu comprends?
- Tu te prends trop la tête, lance Marylou. Cela dit, est-ce que le fait que tu regrette peut avoir un rapport avec Vincent? Tu y as réfléchi?
- Il n'y a rien à réfléchir, ment Marianne, Vincent est mon meilleur ami, point.
- Très bien, si tu le dis, dit Marylou.
Lorsqu'elles ont terminé leur conversation, Marianne découvre deux nouveaux messages.
Et après avoir répondu aux deux, elle retourne peindre un peu.
James : Je suis désolé d'être parti si vite, mais j'ai hâte de vous revoir. C'était une merveilleuse nuit qu'il me tarde de renouveler. Je pense à vous.
Vincent : Coucou. Je serai chez toi un peu après 13h pour aller retrouver l'acheteur de ta voiture. Ça te vas?
>>>
À environs 13h10, Vincent arrive. Il stationne devant le garage...
… et vient jusqu'à la porte pour s'annoncer.
- C'est moi Marianne! S'exclame t-il en frappant à la porte.
- Entre! Crie la propriétaire des lieux de l'intérieur.
Vincent s'exécute et Pepsi vient l'accueillir.
- Hey! Salut ma belle boule de poils, dit-il en la prenant dans ses bras.
- J'arrive tout de suite! S'exclame Marianne de la chambre.
- Prends ton temps, répond le jeune homme.
Quelques instants après, la jeune femme arrive et voit Vincent avec Pepsi.
- Je suis prête, annonce t-elle.
- D'accord, on va y aller, dit-il en continuant de caresser la chatte.
- On y va avec ton fourgon ou ta voiture? Demande Marianne.
- On va prendre le fourgon vue que la voiture est dans ton garage, rétorque t-il en posant Pepsi par terre. À plus tard ma belle. Allez, en route!
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Les deux amis se mettent en route jusqu'au garage de Vincent où ils vont retrouver l'acheteur intéressé pour la voiture, actuellement en panne, de Marianne.
De l'autre côté de la ville, James et son fils sont à côté de la maison de location où ils profitent du beau temps près du lac.
Tandis que son fils s'amuse avec son doudou, James est allongé par terre...
… et rêvasse en pensant à la nuit passée avec Marianne. Il ne peut s'empêcher de sourire en se disant qu'il n'a qu'une envie, recommencer, encore et encore.
Avant de rentrer avec son fils, James et Marianne s'échangent quelques textos.
James : C'est encore moi. Je voulais vous dire que je ne cesse de penser à vous et qu'il me tarde de vous voir. Ce soir c'est possible?
Marianne : Je suis avec mon meilleur ami actuellement et nous iront au resto ce soir.
James : Et si je passais après?
Marianne : Je ne sais pas encore vers quelle heure va se terminer notre soirée.
James : Je ne voudrais pas être trop insistant mais je suis tellement accro que je ne peux pas m'empêcher d'avoir envie d'être à vos côtés à nouveau.
Marianne : Je vous tiens au courant quand je rentre. À plus tard.
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Marianne a négocié la vente de sa voiture en panne, et avec Vincent, ils ont fait le tour des garages et concessionnaires pour une nouvelle voiture. En début de soirée, comme prévu, ils vont au restaurant pour dîner ensemble.
- […] Et j'ai particulièrement aimé les voitures du troisième où on a été. Mais la voiture que tu as choisie est vraiment chouette, dit-il.
- C'est vrai qu'en la voyant, elle m'a toute de suite plu. D'ailleurs, je ne pensais pas réussir à trouver dès le premier jour de recherche, rétorque la jeune femme.
- Quand il y a une bonne affaire, il ne faut pas la laisser passer. Pour une deuxième main avec si peu de kilomètres, les pneus neufs, la peinture nickel, je te confirme que c'était une très bonne affaire. Surtout à ce prix, affirme Vincent.
- Oui c'est vraiment chouette, et il y a au moins un avantage qui est bien, je vais pouvoir te rendre ta voiture, dit Marianne en souriant.
- Tu aurais pu la garder plus longtemps, c'est pas dérangeant pour moi, dit-il.
- Tu l'as déjà prêté à quelqu'un d'autre que moi? Demande la jeune femme.
- Non, j'ai pas suffisamment confiance, lance Vincent.
- Je suis vraiment honorée d'une telle confiance, répond t-elle touchée.
- Mais c'est normal. Ça fait des années qu'on se connaît et jamais je n'ai regretté de t'avoir confié les clés de chez moi, de te prêter ma voiture ou autre chose. Tu es digne de confiance et une meilleure amie formidable, appuie t-il.
- T'es trop gentil, mais tu vas me faire rougir, lance Marianne.
- Ne me dis pas que tu es étonnée par ce que je te dis, tu en doutais? Demande t-il.
- [silence]
- Marianne? Insiste le jeune homme. Qu'est-ce qu'il y a?
- Oh... rien. Rien. C'est juste que je doute tellement de moi que j'ai parfois beaucoup de mal à imaginer que quelqu'un puisse m'apprécier ou juste avoir un peu confiance en moi, avoue t-elle.
Sans laisser le temps à Vincent de répondre, le serveur apporte les plats et les deux amis commencent à manger. Marianne est songeuse et ne décroche plus un mot.
- Quelque chose te tracasse? Interroge t-il en brisant le silence.
- Non... pas vraiment, dit-elle en continuant de manger.
- J'ai dit un truc qui fallait pas? Tu peux tout me dire tu sais, appuie Vincent.
- Je sais oui, mais ne t'en fais pas, il n'y a rien, affirme la jeune femme.
>>>
Plus tard, Vincent invite sa meilleure amie à aller dans un café. Ils montent à l'étage et s'installent à la terrasse déserte pour profiter des températures très douces.
Après qu'ils se soient fait apporter leurs cafés, Vincent reprend la discussion.
- Dis-moi, tu es bien sûre que rien ne te perturbe en ce moment? Je veux pas être chiant, mais j'ai l'impression que quelque chose ne va pas et tu n'es pas comme d'habitude, lance t-il. Tu sais que si je peux faire quelque chose...
- Non, il n'y a rien à faire, l'interrompt-elle.
- Alors il y a bien quelque chose? Allez quoi... raconte, réclame t-il.
- C'est pas grand chose... en fait... je suis avec un homme depuis hier soir. Enfin... je crois, c'est pas très clair. Mais je sais pas trop où tout ça va nous mener vu qu'il est seulement en vacances ici et qu'il repart la semaine prochaine, dit-elle.
- S'il est celui qu'il te faut, j'espère qu'il ne te fera pas souffrir, parce que les relations à distance sont souvent très difficiles, dit Vincent.
- On verra. Mais pour changer de sujet, détourne t-elle, toi t'en es où côté cœur?
- Toujours au point mort, répond t-il en buvant une gorgée de son café.
- Tu veux pas développer? Demande Marianne.
- Développer quoi? Il n'y a rien de particulier à dire, dit le jeune homme.
- On pourrait faire donnant-donnant. Je t'ai dis pour moi... tu fais pareil, lance Marianne en lui souriant légèrement. D'accord?
- Mais si je te dis que j'en suis au point mort, c'est qu'il n'y a rien à dire parce que je n'ai aucune femme dans ma vie, appuie t-il.
- Ah. Et c'est bien vrai ça? Je veux dire... si tu es au point mort, tu attends quoi pour enclencher la première? Demande la jeune femme à lunettes. Il doit bien avoir une belle Demoiselle qui attends que tu fasses le premier pas, non?
- Pour être honnête... la seule femme qui m'intéresse est inaccessible, dit-il.
- Mais encore? Réclame Marianne. Je la connais?
- Non non, se dépêche t-il de répondre. C'est une cliente récente du garage et elle a quelqu'un, donc l'histoire est vite bouclée.
Marianne acquiesce en se demandant qui peut être cette jeune femme. Est-ce que ça pourrait être elle? Ou est-ce que Marylou a trop lourdement insisté avec elle sur les soit-disant sentiments que Vincent aurait pour Marianne?
>>>
Dans les environs de 1h du matin, les deux amis quittent le café et Vincent raccompagne Marianne jusqu'à chez elle.
Quand ils arrivent, la propriétaire des lieux voit James qui attend devant la maison.
- C'est lui ton nouveau petit-ami? Demande Vincent.
- Oui. Oui c'est bien lui, répond la jeune femme étonnée de le voir là.
- Bon, hé bien passe une bonne fin de soirée et... une bonne nuit, dit-il.
- À toi aussi, merci Vincent. Pour tout, dit Marianne en ouvrant la portière.
- On se téléphone, termine t-il.
Tandis que son meilleur ami repart, Marianne vient à l'encontre de James.
- Ça fait longtemps que vous êtes là? Demande t-elle.
- C'est pas important, dit-il en la prenant dans ses bras. J'avais tellement hâte de vous voir que j'en devenais presque fou.
- Et Paul? Vous avez pu le faire garder? Interroge Marianne.
- Oui. La nounou a beaucoup apprécié mon pourboire de ce matin, alors elle était ravie de revenir le garder, répond t-il.
- Vous savez ce que vous voulez à ce que je vois, constate la jeune femme.
- Oui, exactement. Et c'est vous que je veux, affirme t-il en l'embrassant.
Le couple rentre dans la maison de la jeune femme et James l’entraîne directement jusqu'à la chambre. Il retire et jette sa chemise, enlève les lunettes et le débardeur de la jeune femme avant de la maintenir contre la coiffeuse tout en l'embrassant et en la caressant fougueusement.
Ils vont ensuite jusqu'au lit où James continue sans aucun problème...
… tandis que Marianne repense à ce que Vincent lui a dit comme un raisonnement dans sa tête.
- La seule femme qui m'intéresse est inaccessible... C'est une cliente récente du garage et elle a quelqu'un...
Incapable de continuer, elle stoppe James qui commence a déboutonner son pantalon.
- Attendez... je... je peux pas, dit-elle.
- Qu'est-ce qu'il se passe? Demande t-il.
Marianne ne répond pas et se lève du lit. Elle reboutonne son pantalon, remet son débardeur et ses lunettes puis va jusqu'à la pièce à vivre. Elle s'assoit sur le canapé tandis que James arrive sans comprendre ce qu'elle a.
- Je ne comprends pas... j'ai fais quelque chose de mal? Interroge t-il.
- Non... enfin... c'est... c'est compliqué, bafouille t-elle.
- Expliquez-moi, dit-il. Si j'ai été brusque... ou si vous n'avez pas aimé cette nuit...
- Ça n'a rien à voir avec ça, l'interrompt-elle. Enfin... peut-être que si.
- Je vous écoute, qu'y a t-il? Redemande James.
- Vous êtes très gentil et tout ça mais... comment dire... j'ai l'impression que vous ne vous intéressez pas à autre chose qu'au sexe, lâche t-elle.
- Quoi? Mais pourquoi vous dites ça? Nous sommes sortis tous les deux, dit-il.
- Oui mais... vous prépariez peut-être le terrain comme on dit. Et ce soir... j'arrive à peine que vous me sautez dessus et vous voulez déjà qu'on recommence, explique la jeune femme mal à l'aise. Je me sens presque comme un jouet.
- Je suis vraiment désolé... je ne pensais pas que vous prendriez mon désir pour vous de cette façon. Mais je peux vous prouver que je m'intéresse réellement à vous, rétorque James. Par exemple... si vous euh... commentiez vos photos?
- Comment ça? Interroge t-elle.
- Hé bien, vous pourriez me dire qui est sur chaque photo et me raconter quand elles ont été prise. Enfin... c'est une idée comme ça, dit-il.
- Vous vous sentez obligé, lance Marianne, c'est ça?
- Pas du tout, affirme James. Allez, racontez-moi.
- Bien, commence t-elle en se levant. Les quatre petits cadres, c'est ma chatte Pepsi comme vous vous en doutez. Là je suis avec ma sœur, et sur la droite c'est avec mon meilleur ami.
- Celle-ci est vraiment belle, c'était à quelle occasion? Demande t-il.
- C'était lors de mes 27 ans. Ma sœur m'a offert la même robe qu'elle et nous sommes allées au casino pour y passer la soirée, explique Marianne.
- Là, continue la jeune femme à lunettes, c'est la toute première photo de mon meilleur ami et moi. On était plutôt timide l'un avec l'autre. On osait pas trop se prendre dans les bras ou s'approcher de trop près.
- Vous vous connaissez depuis longtemps? Interroge James.
- Ça fait un peu plus de sept ans maintenant. Il est venu me dépanner sur l'autoroute et on a appris à faire connaissance avant de devenir les meilleurs amis, dit-elle en souriant.
Le couple continue de faire le tour des photos dans la chambre.
- Là, j'aime beaucoup ce que vous portez, dit James.
- Merci, c'est vrai que c'est une belle robe. Comme vous pouvez le voir, c'était lors du mariage de ma sœur. Son mari s'appelle Chris Bellic et ils ont eu deux enfants, Joey et Mallorie. Ma sœur a une belle vie de famille que je lui envie, dit-elle.
- Je peux comprendre ça, rétorque l'avocat.
- Encore une de votre meilleur ami et vous, constate t-il.
- Oui, et c'est le jour où nous avons gagné une belle somme au casino, raconte t-elle en s'appuyant contre son bureau.
- Et ces deux là? Demande James en venant face à elle.
- Celle avec ma sœur, c'était il y a environ deux mois, avant une soirée, et l'autre avec Vincent, c'était il y a quoi... deux ans, quand il a gagné sa dernière course pro, termine d'expliquer la jeune femme.
- Vous avez de beaux souvenirs avec lui, remarque James.
- Oui absolument, c'est un homme merveilleux, lance Marianne.
Mais la jeune femme se perd à nouveau dans ses pensées et son meilleur ami lui revient encore en tête avec ce qu'il lui a dit plus tôt dans la soirée.
- La seule femme qui m'intéresse est inaccessible... C'est une cliente récente du garage et elle a quelqu'un...
Marianne se relève, tourne la tête et pose une main dessus en essayant de chasser ses pensées qui ne font que revenir.
Perturbée, la jeune femme à lunettes va s'asseoir au fond du lit.
- Ça ne va pas? S'inquiète James.
- Non c'est... c'est rien, dit-elle en continuant de penser à Vincent.
- Vous m'en voulez encore? Demande t-il.
- Je n'ai pas dit que je vous en voulais il me semble, lance Marianne.
- Non mais... tout à l'heure, vous disiez que vous aviez l'impression d'être un jouet... et sachez que je ne vous considère pas ainsi, appuie James.
- Comment me considérez-vous alors? Sommes-nous un couple? Interroge t-elle.
Pendant un court instant, James repense à sa femme, sa vie à BridgePort, les mensonges qu'il a dit à Marianne et tout se bouscule dans sa tête.
- Oui, commence t-il, nous sommes ensemble. Et d'ailleurs... en tant que couple... on pourrait se tutoyer, vous voudriez?
- Pourquoi pas, répond t-elle simplement.
- Dans ce cas, dit-il en approchant et en lui tendant la main, viens.
Marianne lui donne la main et se lève. James la regarde droit dans les yeux, se blottit contre elle et se sent très bien en cet instant.
- Tu es belle Marianne, et je... je t'aime, lâche t-il.
- Tu es sûr? Ce n'est pas trop tôt? Demande la jeune femme dans le brouillard.
- Non ce n'est pas trop tôt, c'est la réalité. Je t'aime, répète Monsieur Gordon.
La jeune femme pense encore à Vincent, mais dans les bras de James, elle se sent bien, elle se sent aimée et à réellement l'impression que cette fois, ça ne se passera pas comme avec ses ex. Le couple s'embrasse tendrement puis petit à petit, ils se déshabillent pour finir la nuit sous la couette, très simplement.