- Qu'est-ce que tu dirais si... si... bafouille James, je m'installais ici? Avec toi?
- Quoi? Mais qu'est-ce que c'est que cette blague que tu joues? Demande t-elle.
- Ah mais je suis sérieux, je t'assure, lance t-il. Mais... tu n'as pas envie?
- C'est pas ça James, vraiment. Au contraire, je trouve que ce serait génial que tu vives à Roaring, près de moi, mais... c'est pas précipité d'envisager de partir de BridgePort comme ça, du jour au lendemain? On commence à peine notre relation et on n'est pas sûr que ça tiendra longtemps entre nous, explique Marianne.
- Ne le prends pas mal mais, reprend t-il, est-ce une manière détournée pour...
- Non ce n'est pas ce que tu crois, l'interrompt-elle , j'ai peur que tu regrettes.
- Il n'y a aucune raison pour que je regrette. J'ai beaucoup pensé à ça. Bien sûr, ça prendra du temps pour que je mette tout en ordre. J'ai ma maison, mon cabinet avec mon associé, je peux pas tout lâcher comme ça, mais si tu as vraiment envie que je m'installe avec toi, alors je commencerai à m'organiser quand je rentrerai, et nous vivrons ensemble quand je reviendrai, appuie t-il.
- Je... je t'avoue que je ne m'attendais pas à une telle proposition... surtout aussi rapidement. Mais par contre, je ne suis pas prête pour vivre avec toi aussi vite. Enfin, c'est pas méchant, continue Marianne, mais je dois dire que... bien que l'idée que tu restes vivre près de moi me réjouisse, entamer aussi rapidement une vie à deux n'est pas vraiment ce que j'envisage, pas dans l'immédiat je veux dire. J'espère que... que tu comprends sans te vexer.
- Hé, pas de panique, je ne vais pas me vexer pour ça. Rien ne nous oblige à tout précipiter de ce côté là. J'ai amplement les moyens pour louer une maison et au pire, je peux acheter si tu penses qu'on doit attendre un certain temps. Je ne veux pas que tu te sentes envahie, bien au contraire, lâche James.
- Je suis très touchée que tu respectes ça sans le prendre mal, rétorque t-elle.
- Je t'avais dit que j'étais différent de tes ex, affirme l'avocat.
- C'est clair que tu n'as rien à voir avec les minables avec qui j'ai été, et je suis ravie que ça se passe aussi bien entre nous, même si c'est que le début, dit-elle.
- Ça continuera tout aussi bien, il n'y a pas de raison que ça dégénère entre nous. Alors dis-moi, si on y allait dans cette piscine? Propose t-il.
- Oui, on y va, répond la jeune femme, allons chercher les enfants.
>>>
Le couple et les trois enfants vont donc derrière la maison après que Marianne, James et Joey se soient mis en maillot de bains.
Au sec, le petit Paul et la petite Mallorie jouent ensemble avec la maison de poupées...
… pendant que Marianne se relaxe sur un des matelas gonflable et que les garçons nagent en faisant des courses sur les longueurs de la piscine.
>>>
Pendant ce temps, chez Vincent Odonel.
Le propriétaire des lieux a réfléchi toute la nuit en repensant à ce que Marylou lui a dit ainsi qu'à tous les sentiments qu'il ressent pour Marianne et a décidé qu'il allait retrouver celle qu'il aime pour lui avouer son amour.
Mais avant, il tente de s'y préparer face à une photo où ils sont tous les deux.
- […] Et peut-être qu'il est temps qu'on se dise les choses parce que... non, c'est nul, s'interrompt-il. Marianne, tu sais... si je n'ai jamais eu de petite-amie depuis que je t'ai rencontré, c'est parce que c'est avec toi que j'espérais que... non, c'est pas bon. Je t'aime Marianne, et je... je suis sûr que toi aussi. Ben voyons, si je dis ça c'est même pas la peine. Ah quelle galère, dit-il dans un soupir.
- Si tu savais combien je t'aime Marianne, si tu savais, lâche le jeune homme.
>>>
La soirée commence à s'installer et c'est à ce moment là que Vincent se met en route.
Pendant le trajet, il continue de se marteler la tête à tenter de trouver les mots parfaits à dire à Marianne lorsqu'il sera devant elle, mais il a bien du mal.
Lorsque Monsieur Odonel arrive à destination, il freine sec en remarquant la voiture du petit-ami de Marianne. Pendant un instant, il hésite à continuer son chemin.
Mais il prend son courage à deux mains et se gare derrière la voiture de sa meilleure amie avant de venir frapper à la porte.
Marianne vient ouvrir, et bien que surprise de le voir là, elle est contente.
- Vincent! S'exclame la jeune femme en le prenant dans ses bras. Ça va?
- Ça va oui, et toi? Demande t-il.
- Je vais bien merci, répond t-elle, mais dis-moi, qu'est-ce qui t'amènes?
- Oh hé bien... je... je passais dans le coin, et comme je savais que tu gardais Mallorie et Joey pendant le week-end, je me suis dit que je passerais te faire un petit coucou, mais peut-être que je dérange, bafouille le jeune homme.
- Oh mais pas du tout, jamais tu ne déranges, ne dis pas de bêtises. Tu entres? Propose t-elle. James et moi venons de faire du café, viens te joindre à nous, comme ça je te le présente.
- Disons que... commence t-il mal à l'aise, je ne suis pas sûr que...
- Allez, l'interrompt-elle, ne sois pas timide, il est très gentil. Fais-moi plaisir.
- Très bien, je te suis, cède Vincent malgré lui.
Les deux amis vont jusqu'à la terrasse où James et les enfants se trouvent.
Monsieur Gordon se lève tandis que Marianne fait les présentations.
- Alors alors... James, je te présente Vincent, mon meilleur ami, dit-elle.
- Content de vous rencontrer enfin, dit James en lui tendant la main, Marianne m'a beaucoup parlé de vous.
- Ravi de vous connaître, rétorque Monsieur Odonel en lui serrant la main.
- Asseyez-vous, intervient la jeune femme, je vais chercher un café pour Vincent.
Pendant ce temps, Paul s'amuse seul avec le boulier du parc...
… tandis que Joey s'amuse avec sa petite sœur qu'il adore.
Marianne revient avec la tasse de café pour son ami, qu'elle pose sur la table. James ouvre ses bras à la jeune femme pour qu'elle s'assoit sur ses jambes et ils discutent.
- Alors euh... débute difficilement Vincent, tu es contente de ta voiture?
- Oui, elle est vraiment chouette, et très confortable avec ça, affirme t-elle.
- Marianne m'a dit que vous aviez été un pilote de course professionnel, dit James.
- Oui, il y a quelques années, répond Vincent.
- Ça devait être vraiment bien de faire ça, continue l'avocat.
- Sans compter que Vincent n'a jamais perdu une seule course, ajoute Marianne.
- Oui, c'était de bons moments que je garderais toujours en mémoire, et surtout, j'adorais quand Marianne était dans les tribunes pour m'encourager, elle ne manquait pas une seule course pour venir me voir, appuie Vincent en souriant.
- Et moi j'adorais te voir foncer et gagner, c'était un régal à chaque fois, dit-elle.
- Et donc maintenant, vous êtes mécano, intervient James, ça vous satisfait?
- Oui. J'aime beaucoup réparer les voitures et il y a quelques mois, j'ai acheté une vieille décapotable que je bricole à temps perdu. Je pense bientôt la finir, même si le moteur en a pris un sacré coup, mais c'est toujours satisfaisant de remettre des voitures en bon état. Et sinon, continue Vincent, pour parler d'autre chose, comment ça se passe ici, avec les enfants? Vous vous en sortez?
- Oui très bien, et Marianne est formidable avec eux, lance James. Une vraie perle.
- Je suis d'accord, affirme Monsieur Odonel, elle a un grand cœur et est d'une bienveillance naturelle.
- Vous êtes gentils tous les deux, dit Marianne en souriant, et au fait, il faut que je t'annonce quelque chose.
- Oui, qu'est-ce que c'est? Demande Vincent.
- James va s'installer avec moi... enfin, en ville, de façon définitive, lâche t-elle. Il va partir comme prévu en fin de semaine prochaine pour commencer à préparer son départ. C'est chouette, tu trouves pas?
- Ah euh, je... hésite t-il pris au dépourvu, oui c'est... mais c'est pas trop tôt?
- C'est ce que je me suis dit au départ, commence la jeune femme à lunettes, mais nous en avons discuté et tout se passera bien.
- Oui et après tout, rien ne me retiens spécialement à BridgePort, ajoute James. Je dois juste régler quelques petites choses pour venir vivre ici.
- Hé bien c'est... c'est... bien, pour vous, lâche Vincent difficilement.
- Tu restes dîner avec nous? Propose Marianne. Je vais faire du...
- Ah non, je dois y aller, dit Vincent en se levant.
- Mais tu viens d'arriver, rétorque la jeune femme en se levant.
- Oui mais j'ai encore des trucs à faire au garage, dit Vincent. Une autre fois.
- Allez, faites-nous plaisir, continue James en se levant à son tour.
- Non non, vraiment, maintient Monsieur Odonel pressé de partir.
- Mais j'aurais voulu te parler d'un dalmatien que je vais avoir demain, dit-elle.
- Euh oui... je suis au courant. Monsieur Wells est passé pour amener sa voiture et m'en a parlé, c'est très bien pour ce chien que tu le prennes, dit Vincent. On aura l'occasion d'en parler une prochaine fois, là je dois vraiment y aller.
- Bon, alors je te raccompagnes à ta voiture, poursuit Marianne.
- C'est pas nécessaire, je connais le chemin, reprend Vincent.
- Ça va, je peux au moins te raccompagner, insiste la jeune femme.
Vincent Odonel dit au-revoir à James et embrasse Joey et Mallorie avant de retourner à sa voiture en compagnie de sa meilleure amie.
- Tu pourrais m'expliquer? Réclame la jeune femme.
- T'expliquer quoi? Demande t-il.
- Ben je sais pas, ton attitude, répond t-elle. Quand tu es arrivé, je te trouvais un peu préoccupé, peut-être même stressé, mais ça s'est pas arrangé. Tu as des ennuis? Tu veux m'en parler?
- Non, tout va bien, ment-il. Je pense à plein de choses et par moment, ça me rend sans doute un peu bizarre, mais ça va.
- Et à quoi tu penses? Tu peux m'en parler, poursuit-elle, c'est moi, Marianne, tu te souviens? Tu sais que tu peux tout me dire.
- Ça n'a pas d'intérêt, ce n'est rien de particulier, ne t'en fais pas, appuie t-il.
- Allez, tu sais bien que je vais insister longtemps, lâche le morceau, dit Marianne.
- En gros, c'est sans doute comme toi quand tu te posais des questions et que tu paraissais bizarre, mais t'inquiète, ça va passer, termine t-il en montant en voiture. À bientôt ma belle.
Le jeune homme ne laisse pas Marianne répondre quoi que ce soit et s'en va.
Mademoiselle Davis s'interroge alors sur ce qu'il a voulu dire. Elle se demande si ça a un rapport direct avec les questions qu'elle se posait.
James arrive après quelques minutes en la sortant de ses pensées.
- Ça va? Demande t-il en approchant.
- Oui oui, répond t-elle immédiatement.
- Mallorie te réclame, continue James.
- D'accord, j'y vais, lance t-elle en l'accompagnant à l'intérieur.
Après s'être occupée de la petite fille, la jeune femme s'occupe du repas.
Après un court instant, l'avocat Gordon arrive.
- Je pense qu'on va commencer à partir, lance t-il.
- Ah... et pourquoi? Interroge t-elle en surveillant la cuisson.
- Parce que je ne veux pas t'envahir, déjà que Paul et moi sommes là depuis l'après-midi, je voudrais pas abuser, répond t-il.
- C'est pas le cas, dit Marianne en se tournant vers lui après avoir arrêté la friteuse. Quand je t'ai proposé de venir, je ne me sentais pas envahie.
- Oui mais dans ce cas, je reste jusqu'à quelle heure? Demande James.
- Si tu en as envie, jusqu'à demain, il y a une chambre d'amis, dit-elle.
- Mais Paul, reprend Monsieur Gordon, où dormirait-il?
- Il y a l'ancien berceau de Joey dans la chambre d'amis, répond la jeune femme, on peut l'amener jusqu'à la chambre de Mallorie. Si ça te vas en tout cas.
- Oh mais bien sûr! Je suis très content que tu proposes à ce que je reste avec toi, affirme James en souriant. Merci beaucoup.
- C'est normal, tu es mon chéri maintenant, dit-elle en souriant.
>>>
Peu après, tout le monde passe à table.
- Doucement Paul, tu as le temps, dit James en le surveillant.
- Il devait avoir super faim, lance Joey en souriant.
- Sans doute, continue l'avocat.
- Dis tata, on ira à la fête foraine demain? S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît, supplie le jeune garçon.
- Si tu fais tes devoirs dans la matinée, que ta chambre et rangée et que tu es sage, ça devrait pouvoir se faire, mais il faudra rentrer tôt pour accueillir tes parents et que je rentre récupérer le dalmatien qu'il me tarde d'avoir, répond Marianne.
- Super! Je te promets que je ferai tout! S'exclame Joey enthousiaste.
>>>
Plus tard, après avoir apporté l'ancien berceau de Joey dans la chambre de la petite fille, James couche son fils et l'embrasse, tandis que Marianne couche Mallorie.
Puis le couple vient s'installer sur le canapé du salon et se blottit l'un contre l'autre devant la télévision. Se sentant très heureux, James engage la conversation.
- Quelle belle journée, dit-il. Tu es vraiment une femme merveilleuse Marianne.
- C'est très gentil James. J'ai aussi passé un très bon moment avec ton fils et toi, répond la jeune femme. Et si tu veux, demain tu peux rester toute la journée.
- Avec grand plaisir, poursuit-il ravi. Et tu sais... je ne m'étais pas senti aussi bien... aussi en famille, qu'aujourd'hui. Ça m'a fait beaucoup de bien. Et je t'avoue que je me voit bien avoir des enfants avec toi.
- Oulà... ne précipite pas les choses, reprend t-elle. On a le temps pour ça.
- Oui je sais, ne t'inquiète pas, dit-il. Si je te parle de ça, c'est parce que je vois en toi la femme idéale. Celle avec qui je suis bien, et avec qui je me vois réellement avoir un véritable avenir, comme je l'ai toujours espéré. Mais je ne précipite rien.
- J'aime mieux ça, rétorque Marianne en l'embrassant tendrement.
- Tata, intervient Joey en les interrompant, oh désolé.
- C'est rien bonhomme, qu'est-ce qu'il y a? Demande t-elle.
- Je venais vous dire bonne nuit, répond le jeune garçon.
- D'accord, et tu t'es brossé les dents? Demande la nounou du week-end.
- Oui tata, dit-il.
- Très bien, alors bonne nuit mon grand, et fais de beaux rêves, continue t-elle.
- Bonne nuit tata, termine t-il en l'embrassant, et bonne nuit James.
- Merci, bonne nuit à toi aussi, rétorque l'avocat en lui souriant.
Joey va ensuite jusqu'à sa chambre et se met sagement au lit...
… tandis que James souhaite profiter de ce moment en tête à tête avec Marianne.
- Tu es fatiguée? Demande t-il.
- Un peu, répond t-elle, pourquoi?
- Hé bien... je t'avoue que j'ai envie de te sauter dessus depuis que je suis arrivé... et maintenant que nous sommes seuls, continue t-il, je me disais que...
- Allons dans la chambre, l'interrompt Marianne, je prends le baby-phone.
Le couple sort de la maison et se rend jusqu'à la chambre d'amis.
Marianne pose le baby-phone sur la commode en mettant le volume au maximum puis vient s'installer entre les bras de son petit-ami.
Petit à petit, ils retirent leurs vêtements tout en s'embrassant et en se caressant.
Mais près d'une heure plus tard, Joey arrive et frappe à la porte.
- Tata, tata, tu peux venir? Demande t-il.
- Je suis désolée, dit-elle en cessant de l'embrasser, je dois y aller.
- Je t'attends, répond Monsieur Gordon.
La jeune femme prend une robe de chambre qu'elle enfile rapidement et sort.
- Qu'est-ce que tu as mon grand? Demande t-elle.
- J'arrive pas à dormir, dit-il, ça t'embête de me lire une histoire?
- Non, pas du tout, viens, lance Marianne en le prenant par la main.
La tante et le neveu s'installent sur le lit de ce dernier et elle commence la lecture, comme une très bonne mère attentionnée.
Environ une vingtaine de minutes plus tard, Joey réussi enfin à s'endormir. Très doucement, la jeune femme pose le livre sur le côté du lit, remonte délicatement la couverture et ressort de la chambre en éteignant la lumière.
Elle repasse ensuite par la chambre de Mallorie pour s'assurer que les deux plus jeunes dorment sans problème avant de revenir auprès de James.
- Il dort? Demande t-il.
- Oui, ça y est, répond t-elle.
- Alors dis-moi... reprend Monsieur Gordon, où en étions nous?
- Je vais te montrer, dit la jeune femme en enlevant sa robe de chambre.
Marianne vient ensuite s'installer sur le lit, et James ne lui laisse pas le temps de quoi que ce soit d'autre, qu'il la renverse en arrière et l'embrasse fougueusement.
Puis rapidement, ils passent à l'étape suivante, sous la couette.
>>>
Le lendemain matin.
En ce qui concerne Vincent, le garage étant fermé aujourd'hui, celui-ci en profite pour travailler ses muscles sur le banc de musculation.
Plusieurs dizaines de minutes après avoir commencé, Marylou lui envoie un texto.
Marylou : Coucou, ça va? Alors t'en es où avec Marianne?
Vincent : Salut. J'en suis nulle part...
Marylou : Tu attends quoi pour te lancer? Il faudrait pas que tu attendes trop!
Vincent : Pour tout te dire, je suis allé chez toi hier, mais son mec était là. Et accroche-toi bien, parce qu'ils m'ont annoncé qu'il allait s'installer en ville.
Au lieu de lui renvoyer un texto, Marylou l'appelle directement.
- Allô? Dit-il en décrochant.
- Non mais t'es pas sérieux? Demande t-elle choquée.
- Ben si... je pourrais pas blaguer là-dessus, répond le jeune homme.
- Mais enfin c'est pas possible! C'est pas comme ça que ça devait se passer! S'exclame t-elle dépassée. Comment elle peut accepter ça?
- Ça avait l'air de lui faire plaisir, et puis... elle semble heureuse. Alors je vais pas tout foutre en l'air. J'ai pas saisi ma chance, lui, il est arrivé et j'imagine qu'ils vont faire leur vie ensemble, lâche Vincent dégoûté.
- Ah non mais tu vas pas abandonner là, je suis pas d'accord! Appuie Marylou.
- Tu veux que je fasse quoi franchement? Je vais pas casser son couple ou me la mettre carrément à dos pour ça, dit-il.
- Ben écoute, de toute façon, même s'il s'installe en ville, ça veut pas dire qu'ils finiront leur vie ensemble, tu as toujours ta chance. Parce qu'elle a beau le nier, je sais que ma sœur est amoureuse de toi, persiste la jeune femme.
- Laisse tomber, continue t-il la gorge serrée. Et puis... t'es pas censée être en plein week-end en tête à tête avec ton mari?
- Bien sûr que si, répond t-elle, mais Chris est allé chercher le petit-déj, alors j'en ai profité pour t'appeler. Bon bref, il faut que tu fasses quelque chose.
- Et qu'est-ce que tu veux je fasse? Demande Vincent.
- Il faut que tu prennes le taureau par les cornes et que tu lui dises clairement que tu l'aime, elle attend peut-être que ça pour se déclarer à son tour, répond t-elle.
- Ouais ben... laisse le taureau où il est, dit-il.
- Ne lâche pas, s'il te plaît. Tu le dois à Marianne, et tu te le dois à toi-même. Ça fait des années que tu attends que ça, alors maintenant que tu as tenté de te lancer, ne laisse pas tomber après une première défaite, insiste Marylou. Ah, Chris vient d'arriver, faut que je te laisse, mais pense bien à ce que je t'ai dit.
- Ouais je... je verrai, dit-il. Bonne journée Marylou.
- À toi aussi, bisous Vincent, termine la jeune femme avant de raccrocher.
>>>
Après cet appel, Monsieur Odonel ne reprend pas l'exercice de suite. Il pose son téléphone sur le banc de musculation et se met à réfléchir, encore et encore.
Pendant ce temps, dans la maison Davis-Bellic.
James est dans le salon en train de jouer avec son fils, pendant que la petite Mallorie marche à bord de son trotteur à travers toute la pièce.
Quant à Marianne, elle aide son neveu à faire ses devoirs dans sa chambre.
>>>
Plus tard, lorsque Joey a terminé ses devoirs, il vient rejoindre les autres avec Marianne, dans le salon. Paul et Mallorie jouent ensemble à la maison de poupées...
… tandis que Joey a insisté pour que James et Marianne jouent avec lui à un jeu vidéo.
- Hé! Tu triches! S'exclame l'avocat.
- Non pas du tout, intervient le jeune garçon, elle est super bonne à ce jeu, j'ai jamais réussi à gagner contre elle.
- Et c'est pas prêt d'arriver mes p'tits gars, dit la jeune femme en rigolant.
- Ça c'est ce qu'on va voir, appuie James. [sonnerie de téléphone] Ah, excusez-moi.
Monsieur Gordon prend son téléphone portable dans la poche de son pantalon et regarde à l'écran en pensant qu'il s'agit de Dwayne. Mais là, rien à voir, il s'agit de sa femme, Isabelle. Pris de panique, l'avocat ne sait pas quoi faire.