Quelques temps plus tard, c’est le "Cottage du torticolis", qui est agrandit.
Les organisatrices des travaux, rendent visite aux propriétaires afin de s’assurer de leur satisfaction.
▬ Bonjour Henri, elle vous paît votre maison, comme ça ?
▬ Bonjour Madame Dyosims… Impeccable, la terrasse est plus grande, la pièce à vivre aussi et nous avons une chambre de plus.
Pour l’instant, elle nous sert de bureau…
▬ Vous pensez quand même faire un bébé ?
▬ Oui, bien sûr, mais la décision de m’appartient pas vraiment, ce n’est pas moi, qui vais le porter…
Vous avez trouvé une nouvelle coiffeuse… Elle vous va bien cette coiffure…
▬ Bof, oui, ça peu aller, je ne vais pas encore Paul et la souris, là-dessus…
▬ Paul et la souris ?
▬ Oui, enfin…Je veux dire, Paul et Mickey…Mickey, c’est une souris… Polémiquer ; quoi…
L’architecte est flattée de la satisfaction de ses amis :
▬ Je suis contente que ça vous plaise, si quelque chose ne vous convient pas, surtout n’hésitez pas.
Henri manque de subtilité :
▬ Sophie, je ne sais pas ce qui me retient de vous embrasser. La jalouse démarre au quart de tour :
▬ Henri ! N’y pense même pas ! Pense plutôt aux conséquences désastreuses que ça t’amèneraient…
Sophie poursuit, sur un point négatif :
▬ Nous avons sécurisé l’abord de la tombe, le terrain s’enfonce, il semblerait que le caveau est un train de s’écrouler…
Seule, une étude plus approfondie, pourra le confirmer…
Le lendemain matin, branle-bas de combat, Henri ameute l’association… Les nains de jardins ont disparus !
La nounou de James est outrée :
▬ C’est dégoûtant ! Ils ont mis du caca à la place des nains ! Si ça se trouve, ceux qui ont fait ça,
c’est les mêmes qui ont lancé du caca sur mon balcon, l’autre nuit. Henri ne sait plus quoi penser et demande :
▬ Qu’en dites-vous Madame Dyosims ?
▬ J’en dis, que ces voleurs de nains de jardin ne sont pas les mêmes qui ont emm… embêté Anna.
▬ C’est qui, Anna ?
▬ C’est la nounou de James.
La tête pensante scrute le ciel, comme si un indice y était décelable :
▬ Ça, c’est encore un coup du F.L.N.J ! Je sais où retrouver les nains de jardin…
Suivez-moi, les enfants ! Direction, le Marais Profond !
Arrivé au Marais Profond, tous les nains sont bien là et Henri compte bien les récupérer.
La meneuse du groupe l’en dissuade :
▬ Si tu les remets chez toi, tu vas encore te les faire voler. Autant les laisser ici. Et Anna d’ajouter :
▬ Pis après, tu vas encore te retrouver dans le caca…
Julia enfile son maillot de bain et propose au groupe d’aller rejoindre les baigneurs dans le bassin,
ainsi ils ne seront pas venus pour rien.
▬ Je ne connaissais pas cet endroit, Henri ne m’en a jamais parlé, dit Julia. Sophie, elle, connait :
▬ Je suis déjà venue barboter ici et pas très loin, il y a un coin pour pêcher… L’eau est bonne, hein, les filles…
▬ Super ! répond Elodie, qui demande à Julia si son mari compte les rejoindre.
▬ Certainement un peu plus tard, après avoir mangé un peu… Le mot mangé, met l’eau à la bouche de Sophie.
La nuit était tombée depuis un petit moment lorsque Julia sort de l’eau. Elle reste pétrifiée quelques secondes,
à la vue de son mari et lui demande :
▬ Mais enfin, Henri, qu’es ce que tu fais tout nu ? Quelqu’un pourrait te voir…
▬ Je n’avais pas pris de slip de bain, mais maintenant que tout le monde est parti et qu’il ne reste plus que nous deux,
je vais aller prendre un bain de minuit. L’eau est bonne ?
▬ Euh… oui, l’eau est bonne, mais c’est quoi, ce clapotis dans l’eau, derrière les grandes herbes ?
▬ Oh, certainement une grenouille…
Dans ce cas, c’est une drôle de grenouille… Coiffée d’un chapeau, qui regarde le nudiste, de ses grands yeux vert…
Dans les jours qui suivent, par un beau matin, Sophie vient annoncer son programme du jour :
▬ Bonjour les amis ! Une équipe de terrassiers va arriver, nous allons nous occuper de la tombe. Henri a tout compris :
▬ Bonjour Sophie, c’est donc pour ça que vous êtes dans cette tenue…
▬ Oui, pour travailler la terre, le jeans est préférable à la jupe.
En fin d’après-midi, le résultat du travail des terrassiers, est dévoilé par Sophie :
▬ Voilà, en fait, nous avons déblayé de la terre et des rocs, pour découvrir un escalier,
qui doit probablement mener à une ancienne cave.
Suivez-moi, n’ayez pas peur, ça ne risque plus de s’écrouler… Du moins, dans l’immédiat…
Henri remarque la lourde porte au pied de l’escalier :
▬ Oh, ça m’a l’air d’être du costaud et bien sûr, elle est verrouillée à double tour…
Arrivés devant la porte, la présomption d’Henri est confirmée par Sophie :
▬ En effet, cette porte est belle et bien verrouillée ! Elle a su résister à l’usure du temps,
mais elle ne résistera pas de la même manière, à mon passe partout…
Je vais le chercher, attendez-moi là, je n’en ai pas pour longtemps et tout comme vous,
je suis curieuse de savoir ce qu’il y a derrière cette porte...
La suite :
Chapitre 5 Derrière la porte