Malgré qu’il fasse jour, le sommeil des deux intrépides, fût réparateur. Julia a terminé son tableau, qu’elle critique :
▬ Pas très ressemblant mon Mickey… Qu’en penses-tu chéri ?
▬ Au moins, c’est une œuvre bien à toi. Elle a tout à fait sa place dans la chambre d’un enfant… Que nous n’avons pas encore…
▬ Tu as raison, mon chéri. Je me sens d’attaque, nous allons remédier à cela, tout de suite !
▬ C’est vrai ? Demande Henri, pas très convaincu.
▬ Puisque je te le dis, bouffi ! Allez, hop, c’est parti !
Quelques jours plus tard, au petit déjeuner, Henri s’inquiète de l’appétit de son épouse :
▬ Ça va, ma chérie ? Tu ne prends pas ton petit déjeuner ?
▬ Ça va, ça va, j’ai la nausée, je ne peux rien avaler, mais il n’y a pas de souci, ça va passer.
▬ Tu es peut-être enceinte, cette fois ?
▬ Tu as tout compris, mon chéri ! Et ce n’est pas peut-être, c’est sûr et certain ! Test positif !
La grande nouvelle, stop net l’appétit du futur papa. Fou de joie, il entraîne sa bien-aimée sur le canapé.
S’en suivent tendres câlins et longs baisés.
Le temps s’écoule imperturbablement et le ventre de la future maman, grossit de la même façon.
Le futur papa est impatient :
▬ Mon petit bébé, tu n’es pas encore né et je t’aime déjà. Attends voir un peu… Mais oui, c’est un garçon !
▬ Je ne sais pas comment tu peux voir ça, mon chéri… J’irai passer une échographie…
▬ Inutile, je suis sûr que c’est un petit gars ! Il s’appellera Hugues !
▬ Hugues ?
▬ Absolument ! Ça veut dire oui, en indien…
▬ Je ne vois pas très bien le rapport, mais enfin…Si tu y tiens, je ne vais pas te contrarier…
Julia entame son huitième mois de grossesse et tout s’annonce bien. Ce jour-là, c’est James et sa maman qui viennent rendre visite aux futurs parents :
▬ Bonjour tata Julia ! C’est du lait que tu bois ? Tu en bois beaucoup du lait ?
▬ Bonjour James, oui je bois beaucoup de lait, je ne bois que ça, en ce moment.
▬ Tu sais, tata, tu as un gros ventre… C’est le lait qui te fait avoir un gros ventre ?
▬ Non… C’est un bébé qu’il y a dans mon ventre. Pose tes mains dessus, tu vas le sentir bouger.
▬ Oh oui, c’est vrai, il bouge… Mais pourquoi tu as mis un bébé dans ton ventre ? Tu n’as pas de couffin ?
▬ Parce qu’avant d’aller dans un couffin, un bébé est dans le ventre de sa maman.
▬ Alors moi, avant, j’étais dans le ventre de maman ?
▬ C’est bien ça, tu as tout compris. Excuse-moi, on frappe à la porte… Tu peux jouer sur l’ordinateur, si tu veux.
Et qui frappe à la porte ? Le facteur !
▬ Bonjour Julia, Henri n’est pas là ? J’ai un recommandé pour lui.
▬ Bonjour facteur. Non, Henri est au travail, mais je peux peut-être signer à sa place ?
▬ Bien sûr, pas de problème. Et le bébé, c’est pour quand ? C’est une fille, ou un garçon ?
▬ Pour bientôt… Henri est persuadé que c’est un garçon. La voisine Aurélie est du même avis :
▬ Quand j’attendais James, j’avais le ventre en pointe, comme toi, Julia.
La semaine suivante, comme à son accoutumée, Aurélie va courir et petit casse-croûte oblige chez ses voisins :
▬ Ah, ça fait du bien de transpirer et prendre un bon bol d’air pur ! Quand j’étais enceinte, je n’allais pas courir,
mais j’allais quand même prendre l’air.Tu devrais sortir un peu Julia. Je ne te vois même plus arroser tes fleurs.
Ce n’est pas bon de rester enfermée comme ça…Henri croyait bien faire :
▬ Ben oui, je ne veux pas que Julia se fatigue, mais tu as raison, Aurélie… Si nous allions jusqu’au parc ma chérie ?
Le parc ! Ça, c’est une bonne idée. On n’y rencontre plein de monde.
▬ Oh, bonjour madame Dyosims ! Vous avez vu ? Vous voulez le toucher ?
▬ Bonjour ma petite Julia. Rhô, j’allais le faire sans te le demander… C’est plus fort que moi !
▬ Henri crois dur comme fer, que c’est un garçon.
▬ Attends, tu permets ? Et bien je ne lui donnerai pas tort !
On y rencontre même du beau monde, au parc ! Madame Dyosims compare l’état de Julia avec celui de madame Plènozas.
La première est nettement plus avancée que la seconde. Quant à la troisième, Henri s’en charge :
▬ Sauf indiscrétion, madame Caliente… Vous ne seriez pas enceinte, par hasard ?
▬ Pas par hasard, Henri ! Volontairement ! Et je n’ai pas honte de le montrer. De toute façon, ça ne sert à rien de se cacher,
tôt ou tard, tout le monde est au courant ! Les nouvelles vont vite, ici.
Élevant la voix pour que l’entourage entende bien, Katrina poursuit :
▬ Je vais vous en apprendre une meilleure ! Mes deux filles aussi, sont enceintes !
Les futurs parents regagnent leur maison en pressant madame Dyosims de les y accompagner.
Les deux femmes discutent encore un peu grossesse :
▬ Qu’est-ce ça va être, quand je serai à terme ? Demande Julia. Madame Dyosims la rassure :
▬ Ce n’est rien, ça. Moi, quand j’étais au même terme que toi, mon ventre arrivait là ! Je marchais courbée, comme Julien…
Mais qu’est-ce qu'il se passe… Un petit récapitulatif s’impose. .. Ah oui, quand même…
La suite,
chapitre 10 : Bébé est arrivé